Zoé Sophie Bourdon, mère prolifique au XIXeme siècle à Monceaux l'Abbaye

Au cours de nos recherches généalogiques, nous rencontrons de nombreux ancêtres "invisibles". Cependant, en grattant un peu, il y a toujours une part de magie ou d'extraordinaire à découvrir dans leur vie. C'est le cas pour Zoé Sophie Bourdon, une des ancêtres de mon compagnon: elle mit au monde 19 enfants.






La jeunesse de Zoé Sophie Bourdon

Zoé Sophie Bourdon est née le 28 mai 1834 à Monceaux l'Abbaye, un petit village de 300 habitants à 35 km au Nord de Beauvais. Troisième enfant d'un marneur et d'une couseuse de bas, elle a passé son enfance dans ce village.


Extrait Recensement de Monceaux l'abbaye - 1841

Elle a vécu jusqu'à son mariage dans la maison de ses parents avec son frère et ses sœurs. 

En 1846, sa sœur aînée Rosine a quitté le domicile familial pour vivre maritalement chez un journalier de son âge, Jean-Baptiste Emart. Il ont ensemble un enfant naturel, Aristide Emart. Cependant, Rosine revient ensuite vivre avec son fils chez ses parents, suite au décès de Jean-Baptiste au cours de son service militaire (fièvre typhoïde). Elle se marie ensuite avec François Chrétien en 1851.

Sa sœur Corantine, couturière, est décédée à 19 ans, le 20 septembre 1848. Sa mort coïncide au lendemain du jour où fut découverte morte au fond d'un puits, une autre jeune fille de 16 ans, disparue depuis un mois, Marguerite Angélique Buée.

Sa mère, Lucie Lebrun, couseuse de bas, est décédée en 1853.


La vie maritale de Zoé Sophie Bourdon 

Le 17 juin 1854, tout juste âgée de 20 ans, elle a épousé Pierre François Joseph Glaise, un jeune manouvrier de son âge qu'elle connaissait surement depuis toujours. Un mois auparavant, elle avait accouché d'un enfant conçu hors mariage. Une petite Zoé Glaise qui est morte dans les heures qui ont suivi l'accouchement.

Zoé a ensuite des enfants à la chaîne; à peine remise de couche, elle retombait enceinte.
C'est une spirale infernale qui a surement affaiblie la jeune femme, elle n'avait pas le temps de reprendre des forces. Se rajoute le fort taux de mortalité infantile, sur dix-neuf enfants seuls treize sont parvenus à l'âge adulte. 


Les enfants de Zoé Bourdon et Joseph Glaise

La famille était de condition modeste , Joseph Glaise louait ses bras à la journée pour des travaux agricoles, puis il est devenu marchand de paille.
Les enfants, dès qu'ils ont été en âge de travailler, sont devenus domestiques de ferme ou ouvriers dans le textile. Effectivement, les femmes Glaise sont dites couseuses de bas ou ouvrières bonnetières et travaillaient pour l'entreprise Bloquert-Davesne (actuellement Kindy) à Moliens.
De plus, la famille nombreuse s'est agrandit un peu plus en 1887 lorsque Noémie a donné naissance à un enfant naturel, Georges Glaise.

Enfin, peu à peu leurs enfants sont partis vivre leur vie, les époux Glaise se sont retrouvés seuls en 1911. 
Ont-ils vécus encore de longues années à Saint-Arnoult?
 
Signature des époux Glaise en 1854 lors de leur mariage

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